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Projet et édition

Hassan Darsi

Casablanca

2003-2007

La Source du lion

Le lion se meurt

Le lion se meurt est né en 2003, lors d’une visite imprévue au zoo de Aïn Sebâa à Casablanca. Nous y découvrons ce jour-là l’ampleur d’un désastre qui n’est certainement pas naissant et porte déjà les stigmates d’un renoncement bien ancré. A cette époque, La Source du lion œuvre déjà sur un terrain non moins catastrophique de la ville, le parc de l’Hermitage. L’idée d’un projet entre en germination et une première série de repérage est effectuée. Très vite, et par la force des choses pourrait-on dire, le projet s’oriente autour de l’image symbolique des 6 lions du zoo, incarcérés dans 3 cages de quelques 10 mètres de diamètre… l’occasion rêvée pour tourner en rond. Deux approches complémentaires seront menées, deux « collections » parallèles seront constituées. L’une, La collection du lion (Hassan Darsi), recueille une série d’objets les plus divers sur le lion – photographies, chansons, figurines, jeux, produits de consommation, etc. – L’autre, Le journal du lion (Florence Renault), s’est réalisée avec la complicité d’une trentaine de personnes, volontaires pour passer seules, une heure auprès des lions du zoo et transmettre cette expérience par un texte, une photographie, un dessin, un film…

En avril 2005, la matière ainsi réunie fait l’objet d’une première présentation dans l’espace public sous le titre générique Le lion se meurt. L’exposition/action met en scène La collection du lion et des vidéos du Journal du lion dans l’espace d’une camionnette, repeinte aux couleurs des transports scolaires et réaménagée pour l’occasion en lieu de présentation et de rencontre. L’Ouverture du projet s’accompagne de lectures publiques d’extraits du Journal du lion et d’une performance de Hassan Darsi, La peinture du lion, esquissée durant l’inauguration et prolongée en public chaque jour jusqu’à sa présentation, le jour de la Fermeture. Durant les deux semaines de sa présentation, en même temps que s’accomplira La peinture du lion et au fil des rencontres avec les passants, le projet continuera de se nourrir des contributions que chacun voudra apporter à la collection du lion et des productions de l’atelier de peinture ouvert au public pour l’occasion.
En Mai 2005, à l’occasion de la Passerelle artistique IV , la camionnette du lion se meurt déménage pour s’installer dans le parc de l’Hermitage, opérant ainsi une passerelle tant physique que symbolique entre deux lieux sensibles de Casablanca. Ce glissement d’un lieu en voie de renaissance à un autre en déliquescence tente, à l’intérieur d’un même processus par les différents médiums des arts plastiques, d’interroger le regard sur des réalités contemporaines et d’opérer des transformations.

À l’issue des actions publiques menées en 2005, le zoo de Aïn Sebâa est sommairement rénové : on évacue le dépotoir, on badigeonne de couleurs pastel les murs des enceintes…

© 2022 florence renault-darsi

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