top of page

Au milieu de nulle part

Amina Benbouchta

Atelier de La Source du lion, Casablanca

Janvier-Mars 2010

ACCROCHAGE 3
Amina Benbouchta
« Au milieu de nulle part »
Janvier-Mars 2010

Amina Benbouchta investit L’atelier de la source du lion avec de nouveaux travaux où les symboles récurrents de ses peintures s’échappent du cadre du tableau pour envahir l’espace d’exposition dans des installations à la fois inquiétantes et poétiques.
Plus connue pour son travail de peinture, Amina Benbouchta travaille depuis plusieurs années sur la mise en volume et en espace des motifs et objets qui peuplent son univers pictural. Ainsi, cages, lits, cœurs, dessins, mots, viennent envahir L’atelier de la source du lion et tisser un prolongement à son travail de peinture et réciproquement. Les travaux présentés sont pensés, réalisés et assemblés comme une seule et même installation pour l’espace. C’est une calligraphie lumineuse qui nous accueille dans un univers étrange et paradoxal qui s’étire et se déploie entre les murs et le sol de l’atelier. Un mot, "mother", nous invite à entrer Au milieu de nulle part , porté comme en lévitation par un entrelacs de câbles noirs qui s’entassent sur le linoléum rouge installé pour l’occasion. On pénètre alors dans un monde à la fois onirique et troublant qui se compose et s’offre à nos yeux comme les pièces d’un puzzle que l’artiste invente et assemble. On y retrouve les éléments récurrents de son travail de peinture, les objets et formes du quotidien (lit, table, chaise, cube...), la figure énigmatique du quadrilobe... qui semblent s’être échappés de l’espace du tableau pour envahir l’espace d’exposition. Dans une cage cubique sont suspendus des vêtements imbibés de peinture noire et comme pétrifiés dans le temps. Un peu plus loin d’autres cages, imbriquées les unes dans les autres, enferment ou protègent un cœur noir... Sur un des murs, une tête de cerf, comme arrachée à son corps, une autre cage, crinoline dégoulinante de peinture, et un lit en fer suspendu entre sol et plafond...
Autant de jalons, de colporteurs d’absolu, qui flirtent, en équilibre fragile, entre non-sens, poésie, sclérose et rémission...
(FRD)

© 2022 florence renault-darsi

bottom of page